Chirurgie colique : un domaine clé de la chirurgie digestive

La chirurgie colique est une branche spécifique de la chirurgie digestive qui traite des maladies affectant le côlon (gros intestin). Elle est indiquée pour diverses pathologies, tant bénignes que malignes. Dans ce cadre, la chirurgie colique pour pathologie bénigne occupe une place importante en raison de la prévalence de troubles tels que les diverticules et la diverticulite.

Pathologies bénignes du côlon nécessitant une intervention chirurgicale

Diverticulite

  • Définition : La diverticulite est une inflammation des diverticules, ces petites poches ou sacs qui se forment dans la paroi du côlon, en particulier dans la région du sigmoïde. Les diverticules sont fréquents chez les personnes âgées et peuvent être asymptomatiques. Toutefois, lorsqu’ils sont infectés ou enflammés, on parle de diverticulite.
  • Symptômes : Les symptômes incluent des douleurs abdominales localisées (généralement dans le bas-ventre gauche), de la fièvre, des nausées, des vomissements, et des troubles du transit intestinal comme la diarrhée ou la constipation.
  • Complications possibles : Si la diverticulite n’est pas traitée correctement, elle peut entraîner des complications graves comme l’abcès, la perforation du côlon, l’hémorragie, ou encore la péritonite.

Sigmoïdite

  • Définition : La sigmoïdite est une forme spécifique de diverticulite qui affecte le sigmoïde, une section du côlon proche du rectum. C’est la forme la plus fréquente de diverticulite.
  • Symptômes : La sigmoïdite entraîne des douleurs abdominales aiguës, souvent localisées dans la partie inférieure du ventre gauche. Les patients peuvent également présenter des symptômes généraux comme la fièvre et la perte d’appétit.

Autres pathologies bénignes

  • Obstruction colique bénigne : Cela peut être dû à des adhésions, des polypes ou des rétrécissements non malins.
  • Constipation d’indication extrême

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Approches chirurgicales en fonction des indications thérapeutiques

Les options chirurgicales varient en fonction de la nature et de la gravité de la pathologie. Pour les pathologies bénignes du côlon, l’approche privilégiée aujourd’hui est souvent la chirurgie minimalement invasive, comme la coelioscopie (ou laparoscopie). Voici les différentes approches possibles :

Chirurgie par laparoscopie (coelioscopie)

  • Principe : La laparoscopie est une technique chirurgicale minimale où des instruments chirurgicaux et une caméra (laparoscope) sont insérés par de petites incisions dans la paroi abdominale. La caméra permet au chirurgien de visualiser l’intérieur de l’abdomen, et les instruments sont utilisés pour effectuer l’intervention dans le respect des étapes de la chirurgie colique.
  • Avantages :
    • Moins de douleur postopératoire.
    • Récupération plus rapide avec des séjours hospitaliers plus courts.
    • Moins de risques d’infection et de complications.
    • Esthétique améliorée, avec des cicatrices plus petites.

Chirurgie ouverte

  • Bien que la chirurgie laparoscopique soit désormais privilégiée, dans certains cas complexes ou lorsque la laparoscopie est difficile, la chirurgie ouverte (avec une incision plus large) peut être nécessaire, en particulier pour les situations d’urgence telles qu’une perforation du côlon ou une péritonite.

Réhabilitation précoce après la chirurgie colique

La réhabilitation précoce est un aspect fondamental de la prise en charge des patients subissant une chirurgie colique. Cette approche vise à améliorer la récupération post-opératoire et à réduire les risques de complications, en mettant en place un programme de soins multimodaux et personnalisés.

Alimentation précoce et contrôle du transit

  • Après une chirurgie colique, la reprise précoce de l’alimentation est essentielle. Traditionnellement, les patients étaient maintenus à jeun pendant plusieurs jours, mais de nouvelles pratiques favorisent une reprise de l’alimentation par voie orale dès que le patient est en état de tolérer des liquides clairs et progressivement des solides.
  • Une attention particulière est portée à la gestion du transit intestinal. Certains patients peuvent présenter des problèmes de constipation ou de diarrhée après la chirurgie.

Gestion de la douleur

  • Une gestion optimale de la douleur est cruciale pour permettre aux patients de se lever, de marcher et de reprendre une activité légère. Cela comprend l’utilisation de médicaments analgésiques mais aussi des techniques comme l’analgésie locorégionale (bloc nerveux) pour minimiser la douleur et améliorer la récupération.

Mobilisation précoce

  • Dès le premier jour après l’opération, les patients sont encouragés à se lever et à marcher, même de façon progressive. Cela permet de prévenir les complications liées à l’immobilité, telles que les caillots sanguins (thromboses), la déshydratation, et la perte musculaire.

Suivi post-opératoire :

  • Le suivi post-chirurgical est crucial pour surveiller l’évolution de la récupération. Des consultations régulières permettent de vérifier l’absence de complications comme les infections, les absences de passage des gaz ou les douleurs persistantes. En cas de diverticulite ou d’autres pathologies, des examens complémentaires peuvent être nécessaires.

Prévention des complications

  • Les complications possibles après une chirurgie colique comprennent l’infection de la plaie, l’abcès intra-abdominal, la récidive de la diverticulite, ou encore des complications liées à la cicatrisation de l’intestin, comme la sténose ou la fistule.

Conclusion

La chirurgie colique pour pathologies bénignes, en particulier la diverticulite, est un domaine majeur dans la chirurgie digestive. L’utilisation des techniques laparoscopiques a révolutionné la prise en charge, permettant des interventions moins invasives, un rétablissement plus rapide et une meilleure qualité de vie pour les patients.

L’intégration de programmes de réhabilitation précoce joue également un rôle fondamental dans l’accélération de la récupération postopératoire, réduisant ainsi les risques de complications et les séjours hospitaliers. La gestion de la douleur, la reprise précoce de l’alimentation, la mobilisation et un suivi rapproché sont essentiels pour optimiser la récupération du patient.

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